Endeiolepis
Une soixantaine de spécimens d’Endeiolepis ont jusqu’à maintenant été découverts dans la Formation d’Escuminac et tous ont été dénichés dans quelques niveaux de grès d’un même secteur de la falaise.
(32 ko)Jusqu’à tout récemment, on décrivait Endeiolepis comme un animal assez semblable à Euphanerops, mais doté d’une longue série d’écailles allongées formant une proéminence ventro-latérale de chaque côté du corps. Ces structures pouvaient être interprétées comme la trace de nageoires ventrales comme celles observées chez certaines espèces d’anaspides du Silurien.
Récemment, un spécimen dont l’abdomen avait éclaté avant la fossilisation a été trouvé. Des détails finement conservés de la structure ventrale ’’en écaille’’ d’Endeiolepis ont pu être observés de l’intérieur. On a alors découvert que cette structure résultait en fait de la succession d’une série de petits sacs branchiaux, comme ceux des lamproies d’aujourd’hui. Mais au lieu d’être au nombre de sept comme chez la lamproie, ils étaient plutôt une trentaine, comme chez Euphanerops. La finesse des détails préservés a permis de voir la trace des arcs branchiaux ainsi que des petites lamelles branchiales qui les ornaient.
Cette découverte constitue la plus ancienne évidence de respiration par sacs branchiaux. Alors qu’on croyait que cette condition était une spécialisation des lamproies et myxines actuelles, il semblerait plutôt qu’il s’agisse de la condition ancestrale des vertébrés qui a été perdue par la suite chez les gnathostomes.
Mais en redécrivant la soi-disant structure en écaille, on a fait disparaître le trait anatomique qui distinguait Endeiolepis d’Euphanerops. S’agirait-il en fait d’une seule et même espèce, ou du moins d’espèces très proches? C’est ce que les paléontologues commencent à croire. L’apparente différence s’explique peut-être simplement par des milieux de conservation différents. En effet, on retrouve seulement les Endeiolepis dans des turbidites faites de sable, propices à la conservation tridimensionnelle, alors que les Euphanerops proviennent uniquement de lits argileux finement laminés où les spécimens sont aplatis.
(32 ko)Jusqu’à tout récemment, on décrivait Endeiolepis comme un animal assez semblable à Euphanerops, mais doté d’une longue série d’écailles allongées formant une proéminence ventro-latérale de chaque côté du corps. Ces structures pouvaient être interprétées comme la trace de nageoires ventrales comme celles observées chez certaines espèces d’anaspides du Silurien. Récemment, un spécimen dont l’abdomen avait éclaté avant la fossilisation a été trouvé. Des détails finement conservés de la structure ventrale ’’en écaille’’ d’Endeiolepis ont pu être observés de l’intérieur. On a alors découvert que cette structure résultait en fait de la succession d’une série de petits sacs branchiaux, comme ceux des lamproies d’aujourd’hui. Mais au lieu d’être au nombre de sept comme chez la lamproie, ils étaient plutôt une trentaine, comme chez Euphanerops. La finesse des détails préservés a permis de voir la trace des arcs branchiaux ainsi que des petites lamelles branchiales qui les ornaient.
Cette découverte constitue la plus ancienne évidence de respiration par sacs branchiaux. Alors qu’on croyait que cette condition était une spécialisation des lamproies et myxines actuelles, il semblerait plutôt qu’il s’agisse de la condition ancestrale des vertébrés qui a été perdue par la suite chez les gnathostomes.
Mais en redécrivant la soi-disant structure en écaille, on a fait disparaître le trait anatomique qui distinguait Endeiolepis d’Euphanerops. S’agirait-il en fait d’une seule et même espèce, ou du moins d’espèces très proches? C’est ce que les paléontologues commencent à croire. L’apparente différence s’explique peut-être simplement par des milieux de conservation différents. En effet, on retrouve seulement les Endeiolepis dans des turbidites faites de sable, propices à la conservation tridimensionnelle, alors que les Euphanerops proviennent uniquement de lits argileux finement laminés où les spécimens sont aplatis.
