Nommé en lhonneur de la Baie dEscuminac,
Scaumenac Bay de la littérature ancienne, le dipneuste
Scaumenacia curta, est, après l
Eusthenopteron foordi, le deuxième sarcoptérygien le plus fréquent dans la formation fossilifère.
(44 ko) À cause de la grande quantité de spécimens souvent complets, lespèce est lune des mieux connues de tous les dipneustes éteints.
Lespèce est représentée par des individus de toutes les tailles, allant dà peine plus dun jusquà 65 cm de long, ce qui permet de reconstituer la série de croissance complète de lespèce. Ses plaques dentaires supérieures et inférieures sont bien connues et elles montrent une légère variabilité dans leur patron.
(80 ko)Les conditions de préservation des fossiles de Miguasha ont fait la part belle au
Scaumenacia: plusieurs crânes préservés en trois dimensions sont disponibles et montrent le patron complexe des os du crâne. Certains individus ont été trouvés avec leur repas encore visible dans la cavité abdominale, révélant une nette préférence pour les
Asmusia, petits crustacés protégés par deux coquilles. Un même spécimen, surnommé "La grande bouffe", en avait dailleurs avalé des milliers avant de mourir.
(88 ko)Il était capable daccélérations puissantes, comme en témoigne la forte taille des nageoires postérieures, la deuxième dorsale, la caudale épicerque, lanale et les pelviennes, qui forment ensemble un grand éventail. Quant à la première dorsale, elle est constituée de très courts rayons, mais ils occupent le quart de la longueur du corps sur le dos de lanimal. Les nageoires paires, pectorales et pelviennes, ont une forme allongée et effilée. Chose relativement rare pour un poisson fossile de cette époque, il présente des côtes ossifiées et très développées.
(52 ko)Lune des pièces conservées au musée montre 14 spécimens de
Scaumenacia, tous de même taille, ce qui laisse deviner un comportement grégaire pour cette espèce, du moins à certaines périodes de sa vie.
Par ses grandes écailles arrondies, son corps trapu et sa tête au museau court, le
Scaumenacia rappelle à certains égards la physionomie de son lointain descendant, le
Neoceratodus, dipneuste actuel dAustralie.