Les plantes ont évolué rapidement au Dévonien et la plupart des espèces ont connu une répartition limitée dans le temps.
(52 ko) Les spores des plantes, avec leur grand pouvoir de dispersion par le vent et leau, sont omniprésentes dans les sédiments anciens. Grâce à leur paroi résistante qui facilite la fossilisation, on les retrouve souvent par millions. Elles savèrent des outils essentiels pour préciser lâge des subdivisions du Dévonien. Ainsi, les spores permettent détablir que la Formation dEscuminac est du même âge que les couches de référence de la région de Frasne en Belgique, doù le nom de Frasnien donné à une partie du Dévonien supérieur. Ces fossiles qui facilitent la datation sont qualifiés de fossiles index.
(44 ko)Plus dune cinquantaine despèces de spores ont été inventoriées dans la Formation dEscuminac. Il sagit dune indication claire que la diversité florale de la région était plus grande que ne le laisse sous-entendre le nombre despèces restreint de la macro-flore. Il existe des affinités certaines entre les assemblages de spores de la Formation dEscuminac et ceux des Vieux Grès Rouges européens, car, au Dévonien supérieur, la plaque de lAmérique du Nord (Laurentia) était fusionnée à celle de lEurope (Baltica) dans lancien continent Euramérica. La distance séparant la région de Frasne davec Miguasha ne dépassait alors guère les 1 500 kilomètres!
La palynologie consiste en létude des microfossiles qui ont une paroi organique résistante, tels les spores et les grains de pollen dorigine continentale, et les acritarches et les chitinozoaires dorigine marine. La présence dacritarches dans les assemblages palynologiques de Miguasha confirme un environnement subissant des influences dulcicoles et marines, ce qui supporte lhypothèse dun ancien estuaire.