La faune de Miguasha est lune des plus représentatives du Dévonien.
(40 ko) Elle est reconnue comme une fenêtre sur lembranchement des vertébrés pendant lÂge des poissons, mais elle témoigne également de lembranchement des invertébrés dans les domaines aquatiques et terrestres, en ce temps charnière où le règne animal quittait le milieu aquatique pour faire la conquête des continents émergés.
Cette faune comprend une vingtaine despèces de poissons essentiellement endémiques, cest-à-dire quelles ne sont pas trouvées dans dautres régions du globe. Ces espèces témoignent de différents stades de lévolution des vertébrés et elles appartiennent à différents groupes dont plusieurs sont maintenant éteints. Ils comprennent des formes parmi les plus primitives ainsi que dautres parmi les plus spécialisées et perfectionnées de lhistoire évolutive des poissons.
Toute une panoplie de formes se côtoie. Avec de grands carnivores au corps puissant et aux dents acérées, de petits poissons de fond filtrant la boue pour dénicher leur subsistance, de rapides petits poissons à épines vivant en banc, lécosystème compte autant de prédateurs que de proies.
Au pied des Appalaches nouvellement formées, un large estuaire sétend et sert de trait dunion entre un fleuve qui prend ses sources dans les montagnes, et la mer qui sétend plus loin. Leau est plutôt pauvre en oxygène, si bien quavoir des poumons semble être la norme chez plusieurs espèces de poissons. Loxygène quils narrivent pas à obtenir par les branchies, ils vont le puiser dans lair en quelques bouffées. Tant et si bien que certaines espèces de Miguasha étaient possiblement aptes à survivre hors de leau pendant une courte période, et peut-être même à ramper sur le rivage à laide de leurs fortes nageoires pour revenir dans leau.
Ensemble, ces vertébrés et ces invertébrés aquatiques et terrestres faisaient partie intégrante dun écosystème aujourdhui disparu mais dont les traces sont suffisamment abondantes et détaillées pour quil soit possible de le reconstituer avec précision.