Musée virtuel du Canada

Miguasha : De l'eau à la terre (Le parc national de Miguasha)

Une fenêtre temporelle

Les machines à explorer le temps n’existent que dans la science-fiction. Mais les paléontologues ont la chance de pouvoir disposer d’outils privilégiés pour explorer le passé.Eusthenopteron foordiIcône de loupe(48 ko) Ces outils, ce sont les sites fossilifères qui s’avèrent de véritables fenêtres temporelles permettant de jeter un oeil sur un écosystème qui a depuis longtemps disparu.

Certaines de ces fenêtres sont toutes petites et plutôt sales. Pour diverses raisons, celles-ci n’offrent qu’un point de vue limité sur les écosystèmes du passé, avec des conditions de conservation inadéquates, la rareté ou la nature fragmentaire du matériel fossile, la faible représentativité des espèces présentes, etc. Par contre, d’autres fenêtres sont un peu plus grandes et offrent une meilleure visibilité. Parfois, dans des cas rarissimes, la fenêtre est immense et d’une clarté sans pareil.

Ces sites fossilifères, présentant une conservation exceptionnelle, portent le nom de Lagerstätte, un mot allemand signifiant "lieu de dépôt". La Formation d’Escuminac comporte plusieurs horizons de Lagerstätte, justifié par la quantité et la qualité de conservation des spécimens, mais aussi par toute la connaissance que le site livre sur le monde Dévonien et sur les étapes cruciales de l’évolution de la vie dont témoignent les espèces fossiles de Miguasha.

Le site de Miguasha s’affiche ainsi comme une fenêtre temporelle bien grande ouverte sur la vie telle qu’elle existait au Dévonien supérieur.

Eusthenopteron foordi

Titre : Eusthenopteron foordi
Auteur : Parc national de Miguasha
Sources : Parc national de Miguasha
Année : 2003

Description :
C’est au Dévonien que des poissons sarcoptérygiens ont donné naissance aux premiers vertébrés terrestres. L’Eusthenopteron foordi (image) est depuis longtemps considéré comme un animal intermédiaire qui partage certaines caractéristiques avec les premiers tétrapodes, mais les récentes découvertes rapprochent encore davantage les elpistostégaliens des vertébrés à quatre pattes.