De tous les sarcoptérygiens éteints, les ostéolépiformes sont probablement le groupe le mieux connu.
(48 ko) Très diversifiés au Dévonien, ils comptent des espèces vedettes de la paléoichthyologie, comme
Osteolepis, au long corps effilé, aux grandes nageoires médianes et à la queue épicerque, ou
Eusthenopteron, qui pouvait faire plus dun mètre de long et avait une queue symétrique à trois pointes. Cest surtout létude approfondie de cette dernière espèce qui a fourni le plus dinformations sur le groupe.
La silhouette et, par déduction, le mode de vie des ostéolépiformes sont parfois comparés aux grands brochets actuels. Longs et élancés, ces poissons avaient certes des aptitudes de prédateurs rapides, avec leurs nageoires postérieures très reculées et une longue bouche armée de fortes dents. Leur crâne pouvait bouger de façon particulière et était articulé de façon à permettre une très grande ouverture de la bouche.
De chaque côté de la tête, ils avaient une seule ouverture nasale, mais celle-ci était reliée à une large ouverture dans le palais de lanimal. Cet orifice est léquivalent de la choane des tétrapodes primitifs qui permettait à ces derniers de respirer par les narines en gardant la bouche fermée.
La structure de leur humérus, bien que de forme différente, était très similaire à celle des tétrapodes basaux. Chez la majorité des ostéolépiformes, la base des nageoires paires et médianes était ornée de chaque côté par une grande écaille élargie, appelée scutelle basale.
Apparus au milieu du Dévonien, les ostéolépiformes ont survécu à lextinction de la fin de cette période pour finalement disparaître au début du Permien. De ce groupe, le très célèbre
Eusthenopteron provient des falaises de Miguasha, de même que
Callistiopterus, un de ses cousins moins bien connu.